Portrait Physique
Les gens s'imaginent souvent que chaque dragon est unique, dôtés de caractéristiques unique qui témoignent d'un grand vécu et de nombreuses histoires.
Mais dans la réalité, en son apparence réelle, Akyria n'a rien de tout cela, peu de traits distinctifs véritablement notables. De carrure très modeste, la silhouette relativement élancée, certains diront, à la voir, qu'elle est "menue, voire un peu maigrichonne". D'autres encores la qualifieront de "Svelte, plutôt belle". Et sans doute ne seront-ils guère en tort à faire une telle remarque.
En toute objectivité, si vous interrogez ceux qui la connaissent personnellement, vous aurez sans doute un avis plus nuancé, mais unanime : "Un corps noir charbon, mais d'une obscurité douce et délicate, produite par une fine couche de poils fins, des écailles grises, scindées en deux parties elles-mêmes séparées en cases, descendent sur son thorax et sur toute la partie inférieure de son corps et de sa queue, les yeux jaunes, gouttes de miels dans la pénombre, pétillants et vivaces, avides de savoir et brillants d’enthousiasme, deux cornes gris poivre et lisses, des griffes sur les quatre pattes de la même couleur et une petite crête toute blanche. Sans oublier deux ailes gracieuses"
Voilà ce que l'on vous en dirait à ce sujet.
Mais le commun des mortels sont plus coutumiers de sa façade, ce simulacre d'apparence qu'elle exhibe publiquement. Aussi pâle qu'un clair de lune, son apparence "blanche" se dessine à qui veut le voir. Derrière, c'est une toute autre dragonne qui se dévoile aux yeux des spectateurs.
Le noir disparaît totalement, laissant place à une robe d'un blanc neige. Les yeux jaunes s'efface et laisse place au bleu azur d'un ciel d'été et brillant de malice, comme pour toiser le monde et le défier d'une confidance évidente. Les cornes perdent leur couleur poivre pour du blancs et de petites se forment sur les cotés en plus des grandes. Les écailles, jusque là grises comme le reste, deviennent beiges et remontent dans le cou, cette fois en une seule partie uniforme. Dans cette apparence, pas de griffes, juste de petites pattes et les ailes, jusque là faite de cuir se parent de plumes blanches au bout beige.
Petite ange perdue dans la foule, cette dragonne se remarque bien davantage.
- Apparence noire (normale):
Source : KD Hatchling, By Archir, sur Furaffinity
- Apparence Blanche (camouflage):
Source : DC White Dragon By Rooncakes
Profil Mentale
Niveau tempérament, Akyria est une contradiction ambulante. D'un naturel plutôt simple, cette petite dracène se contente de peu et arrive généralement à rester optimiste dans bien des circonstances.
Bien que née dans une famille relativement aisée, elle n'a jamais pris la grosse tête comme son père ou le caractère hautain de sa mère, et a, à la place, toujours fait preuve d'humilité, préférant la richesses des relations à l'avidité matérielle.
Joueuse, altruiste, et avec un sens aigu de la justice, elle a toujours eu la facheuse manie de sauter dans les ennuis, tête baissée, quitte à se retrouver dans des situations complexes.
Un peu timide de prime abord, elle peut peiner pas mal à nouer des relations avec autrui. Cela se rélève d'autant plus vrai quand cela se développe au-delà de la sphère Travail.
Heureusement pour elle, sa sociabilité et sa franchise rattrape souvent cela et lui permette souvent de surmonter ce genre d'obstacle.
Akyria possède néanmoins un défaut majeur : malgré sa vivacité d'esprit, les mises sous pressions régulières et les responsabilités ont le don de la faire sérieusement paniquer. Elle galère alors complètement à garder son sang-froid, envisageant la fuite et la survie avant tout le reste.
Enfin, la malheureuse souffre de temps à autre, toujours sans crier garde, de crises d'amnésie handicapante. Quasiment toujours bénin, du genre à perdre un trousseau de clé, mais pouvant aller jusqu'à reprendre conscience dans un endroit inconnu. Cela à le don de la désorienter ou influer son moral pendant quelques temps.
Biographie
L'histoire de tout jeune dragon commence toujours d'une manière similaire, par celle d'un oeuf qui éclos. Dans son cas, cela s'est produit lors d'un début d'automne suivant la belle saison. Le temps pas encore maussade mais déjà bien plus frais.
Les feuilles alentours, prenant des couleurs chaudes contrastant avec la température de l'air et tombant peu peu. Le vent se soulevant de manière imprévisible, caressant les êtres vivant se trouvant à sa portée.
Oui, c'était dans ce genre d'ambiance qu'Akyria a éclos et que sa robe de jais et ses yeux pissenlit firent le bonheur de ses parents. Ainsi commençait alors la vie de l'insouciante dracène.
Les années filaient alors, et la vie était clairement paisible pour elle, bien que peu stable. Sa famille était relativement aisée, notamment grâce aux revenus de ses parents, commerçants de métiers, l'une comme l'autre. En raison de cela, Akyria n'eut jamais à se soucier de rien et put recevoir une éducation tout à fait respectable aux grés de ses voyages.
Hélas, un tel cadre ne pouvait guère lui suffire éternellement. Et la bien jeune dracène était hantée par une solitude quotidienne.La roue du destin pivota le jour où ses parent entendirent de bien étranges rumeurs. Il se disait que l'ancienne héroïne Cynder, rabaissée au rang de vulgaire paria, aurait repris place forte sur son ancien territoire et rassemblerait bon nombres de dragons.
Une telle nouvelle était sembable à une lame à double tranchant. Ni la mère ni le père n'étaient dupes et avaient bien conscience de ce que cela pouvait impliquer. Mais, d'un autre côté, la naissance d'un jeune royaume était promesse de commerce et potentiellement de prospérité. Aussi le trio ne tardaient point à s'y installer.
Plus précisément, ils avaient pris position dans une sorte de hammeau, ou petit village. En bordure du territoire récemment revendiqué par la sombre dragonne régnant dorénavant sur ces terres. Cela allait cependant tout à fait à la jeune Akyria. Pour la première fois de sa vie, elle avait autre chose que son éternelle solitude et son apprentissage rigoureux. En toute franchise, elle préférait nettement sortir et jouer avec la bande d'amis qu'elle s'était faite suite à son arrivée.
Elle les avait rencontré un peu par hasard, un jour, alors que le soleil se lever. Dans l'innocence la plus enfantine, tous avaient alors choisi de l'appeler "Dawn", surnom plein d'ironie en raison de sa robe d'écailles noires. Mais cela amusait les dragonnets et c'était tout ce qui comptait à l'époque.
Ses parents, malheureusement, n'appréciaient en réalité guère les relations de sa fille, les voyant d'un très mauvais oeil. D'autant plus qu'ils pensaient que cela détournait leur fille de son éducation.
Et alors que la jeune Dracène grandissait de mois en mois, ses parents déséspéraient de plus en plus. En effet, la petite n'avait toujours pas fait preuve de la moindre capacité, pas le moindre élément. La frustatrion montait au sein de la famille, les deux marchands allant jusqu'à estimer que cela jetait l'opprobre sur leur lignée réputée aussi bien pour leurs affaires que pour leurs talents.
Et un jour, un point critique cédait dans leur esprit. Et l'amour filiale se changea en un plan des plus malsains. Il était désormais préférable à leurs yeux d'avoir une fille morte plutôt qu'une descendante honteuse. Et pris dans leur folie meurtrière, ils usèrent des fonds de leur commerce pour embaucher une équipe de mercenaire avec un ordre morbide : tuer Akyria et toute sa petite bande, tout en faisant passer ça pour un accident.
Et à l'aube du jour suivant, le piège était prêt à se refermer sur les innocents enfants. Par simple chance, heureux miracle ou on ne sait quelle bénédiction du chroniqueur, leur histoire prirent une toute autre direction et les choses tounèrent autrement. Alors que la bande était attaquée, prise dans une panique des plus totale, une jeune dracène pleine de combativité prit les devants, refusant de voir ses amis tomber avant elle.
C'est alors que pour la première fois de sa vie, Akyria eut un apperçu de cet abime infini qu'est la magie pour un dragon. Sembable à une étincelle au fond d'un gouffre, symbole d'un potentiel cultivable des siècles durant, son élément s'était réveillé. L'endroit entier perdit instantanément sa lumière, comme si la Lune avait englouti le soleil pendant une fraction de seconde.
Les bandits, pris au dépourvu de voir cible, une dracène noire censée être dénuée du moindre pouvoir, contredire les paroles assurés de leurs employeurs, prirent leurs leurs pattes à leur cou, craignant que la soudaine et anormale pénombre n'ait attiré l'attention d'une patrouille. Derrière eux, seule trace de leur passage, une simple note. Celle-ci était plus qu'incriminante à l'encontre des marchands. Un tourbillon d'émotions traversait Akyria. De la rage au déséspoir, une fissure craquela dans l'esprit de la pauvre enfant qui fonça jusqu'à chez elle, prête à en découdre.
Mais la triste réalité fut qu'elle n'osa pas s'en prendre à ses parents. Stopée net face à eux, paralysée par la peur, la colère mais aussi le dégoût. Ceux-là saisirent la faiblesse de la pauvre victime et lui ordonèrent de s'exiler. Chose qu'elle fit.
Néanmoins, jamais elle ne parti très loin, trop attachée à cet endroit qui avait fini par la voir grandir. Aidée par ses amis, elle pouvait encore vivre en lisière du territoire de Cynder. Enfin... Dans un premier temps.
Là où ses amis, malgré la terreur de l'évènement, avaient appris à vivre avec, voire à tourner la page, la jeune Akyria n'avait pas cette chance. La fissure dans son esprit était bien là, cicatrice indélébile de l'évènement traumatique qu'elle avait vécu. Au début, son influence avait été bénin, engendrant seulement des cauchemars ou de l'angoisse. Puis ce trou mental avala les souvenirs de l'évènement, ainsi que d'autres souvenirs, en particuliers concernant sa famille. Parfois, la jeune dracène oublait aussi des petites choses du quotidien.
Tout cela inquiétait vivement ses amis qui réfléchissaient à comment l'aider. Hélas, ils n'étaient que des enfants, des adolescents tout au plus. Aucun n'était guérisseur. Aucun ne pouvait soigner définitivement leur amie. Alors, à défaut, une solution de secours devait être apporté. Celle-ci prit la forme d'un journal, volée dans l'arrière boutique des parents malsaints d'Akyria.
Une babiole magique au fonctionnement simple. Il suffisait de l'ouvrir pour qu'il enregistre la biographie des derniers jours. Mais les pages s'effaçaient à chaque pleine lune. Et la biographie d'un seul dragon pouvait être enregistré à la fois. C'était donc le cadeau parfait pour la jeune amnésique.
Grâce à cela, elle pouvait vérifier qu'elle n'avait pas eu de gros trous de mémoire et continuer de cotoyer ses proches. En l'espace de quelques semaines, cela lui avait même sauver la mise, permettant de combler les vides de sa mémoire. Hélas, sa situation s'aggravait quand même, inéxorablement. Et un jour, elle disparut complètement. Pendant des jours, ses amis la cherchèrent. Pendant bien d'autres, même le hammeau se mobilisa. Mais aucune trace de la noireaude.
Lorsqu'Akyria rouvrit enfin les yeux et revenait à elle, elle était perdue, bien loin de chez elle. Seul bien encore en sa possession, son précieux livre, placée dans une sacoche de cuir de conception sommaire. Inquiète, Akyria feuilleta le livre, cherchant à comprendre ce qui lui était arrivée. Sous ses yeux, une seule phrase qu'elle avait manuellement écrite : "Mémoire s'aggrave, soigneur nécessaire. La solution est à warfang." Elle ignorait le sens de ces mots, l'origine de cette idée.
La Dragonne aurait bien voulu aller retrouver ses amis. Mais un élan de culpabilité lui fit prendre un autre chemin. Ce sentiment l'avait saisit avec violence. Dans son état, elle finirait pas complètement les oublier. C'était inenvisageable.
A contrecoeur, elle décidait d'aller à Warfang, espérant y reconnaissance et traitement et, alors, mériter de retrouver les personnes qu'elle chérissait. Déterminée, elle se mit alors en route pour la cité des dragons.
La pauvre n'y trouva néanmoins rien d'autre que la pauvreté, se retrouvant à voler ou mendier pour survivre, tout en n'ayant qu'un seul but en tête. Orpheline d'abandon, gosse de rue de statut, subissait les violences frustrées de quelques opposants à Cynder, trop trouillard pour aller défier l'impératrice des ombres directement, et se défoulant donc sur tout dragon noir ou gris qui avaient le malheur de croiser leur chemin.
Et en une fatidique journée, tandis qu'elle pansait ses plaies en s'observant dans une flaque d'eau, apprenant à maîtriser ses pouvoirs, tout en rassemblant sa mémoire craquelée, une pensée lui vint : Sous son apparence, nul ne l'accepterait.
Spontanément, elle prit une autre forme, sursautant à son propre reflet dans la flaque d'eau croupie. Elle ignorait les détails d'une telle transformation. Mais l'espoir renaissait dans son coeur. Peut-être que, maintenant, on l'écouterait.
Un plan farfelu germait dans son esprit : devenir l'écuyère d'un chevalier reconnu. Gagner de quoi se soigner, être reconnue à sa juste valeur, et retrouver ses amis avec de quoi montrer que tout leur soutien n'avait pas été vain.
Elle avait une possibilité de faire table rase de son passé. Et pour la première fois depuis le sordide incident, la fissure de son esprit resta muette.